beaucoup d'animaux ont trouvé un foyer

Animaux : faut-il s’inquiéter du boom des adoptions pendant le confinement ?

Inquiète du sort des animaux dans ses refuges, la SPA de Paris avait apostrophé le gouvernement en demandant une dérogation de déplacement pour les futurs adoptants durant le confinement. Résultat, depuis le 16 avril les adoptions explosent.

 

Cantonnés à rester confinées pour cause d’épidémie, moult familles franchissent le pas de l’adoption. Argument fallacieux, ou réel désir de sauver un animal ? Faut-il craindre une perspective d’avenir dramatique pour les braves bestioles adoptées dans de telles conditions ?

 

Dans beaucoup de refuges les adoptions ont éclaté depuis l’accord du gouvernement. Le nombre d’adoptions est en solde positif, les feux sont passés du rouge au vert. La distanciation sociale en est-elle la cause, ou bien est-ce une prise de conscience face au nombre d’occupants au sein des refuges ? Voici les mises au point et conseils de spécialistes de votre magazine.

 

Adopter un animal maintenant ou patienter ?  

Bon nombre d’entre vous le savent « adopter un animal doit être un acte réfléchi, c’est un engagement à long terme ». Il faudra lui assurer un quotidien des plus heureux : attention, nourriture, soin vétérinaire etc.… Or, un foyer qui n’était pas prêt avant la pandémie ne l’est pas plus maintenant. Le contexte actuel rend certes les adoptions plus faciles afin de désengorger les refuges, mais après… Tôt ou tard la routine reprendra ces droits, « métro, boulot, dodo et vacances j’oublie tout ».

 

La présence au quotidien des familles est évidemment un bon point pour l’animal car celui-ci se sentira rassuré, entouré, mais ensuite… il connaîtra les affres de la solitude, de l’abandon. Cela se ponctue souvent par des troubles du comportement entre autres. Il faut garder en mémoire qu’un animal est un être doué de sensibilité. Bref, adopter un animal aujourd’hui relève d’une réflexion profonde.

 

L’animal, une vraie thérapie en période de confinement

Plusieurs études ont par le passé démontrées les bienfaits de la zoothérapie tant chez les adultes que chez les enfants : dépression, stress et anxiété diminués, développement de l’estime de soi, et sens des responsabilités. L’animal est source de bien-être et de réconfort. Il est vrai qu’un animal vous fait vivre le temps présent et à accepter les choses. Par contre adopter un chien dans une situation de confinement signifie plus de facilité pour le promener au moins deux fois par jour, mais après ? L’adoption ne deviendrait telle pas un fardeau, un regret ? Bien sûr la situation actuelle procure son lot de stress et la compagnie d’un animal apaiserait le quotidien en ce sens, mais c’est une responsabilité supplémentaire.

 

Dernier point à considérer : l’animal est un excellent thérapeute immédiat, mais rien ne vous empêche d’aider les refuges à distance de quelque façon que ce soit surtout en cette conjoncture difficile, aider les autres, aide aussi à se sentir bien. Puis si le désir d’adopter et toujours présent une fois la crise du coronavirus terminée, cela viendra confirmer votre vraie raison d’adopter.

O Poils Magazine