Karine Boulangeot, l’ange gardien des animaux

Karine a toujours été entourée d’animaux

Meurthe-et-Moselle. Rehon

Karine Boulangeot-Locatelli est une habitante de Rehon. Depuis une dizaine d’années, elle consacre tout son temps libre à la défense de nos compagnons à quatre pattes. Rencontre avec un ange gardien.

La jolie maison de Karine Boulangeot-Locatelli à Heumont (Rehon) est un coin de paradis pour animaux. Petit chalet à l’extérieur pour les orphelins de passage, gamelles d’eau fraîche et de nourriture, couvertures, cachettes… À l’intérieur, les maîtres des lieux, sept félins et une chienne, ne sont pas en reste. Arbres à chat, plaids, joujoux, distributeurs de croquettes se côtoient. « J’adore les animaux depuis que je suis toute petite, explique Karine Boulangeot-Locatelli. Il n’y a pas si longtemps, j’ai retrouvé une photo de moi enfant, j’avais déjà un caniche dans les bras ! »

Si Karine a toujours beaucoup aimé la présence des animaux à ses côtés, elle s’est vraiment investie pour la cause animale dans les années 2010. « À cette époque, je nourrissais déjà des chats abandonnés dans le quartier. Dès que je pouvais, je les faisais castrer ou stériliser pour éviter les reproductions intempestives. Il y a eu une vague d’empoisonnements. J’ai prévenu la mairie, alerté la presse pour qu’on arrête ce massacre. Puis, peu à peu, je me suis intéressée à ce qu’il se passait ailleurs, dans d’autres communes. Via les réseaux sociaux, les gens m’alertaient ou me signalaient des disparitions. Je suis rapidement devenue un relais. »

De fil en aiguille, Karine se rapproche d’associations locales de défense et de protection des animaux, avant de lancer son propre comité, Les Anges.

 » J’ai même reçu des menaces « 

« Cela a duré un an. Nous avons aidé beaucoup de gens, nous avons sauvé de nombreux animaux, mais la pression était quotidienne, qu’elle vienne de particuliers ou de bénévoles. Le monde de la protection animale est parfois très dur… » Avec quelques amies, Karine assure des centaines d’interventions, de jour comme de nuit. « Je recevais un appel à n’importe quelle heure, hop j’appelais mes copines et on allait sur place. Cela pouvait concerner un animal errant en pleine forêt ou sur une route… un animal en danger manifeste chez des particuliers. On faisait tout ! » Si bien que l’aventure devient rapidement ingérable. « Au bout d’un an, j’ai stoppé mon association. C’était devenu trop compliqué et épuisant, j’ai même reçu des menaces ! »

Des situations intolérables

En 2014, elle intègre un collectif local et assume la responsabilité de la section chats-chiens. Elle décide de prendre du recul en 2016, pour raisons de santé, mais continue tout de même à administrer sa page Facebook Les Anges. « C’était important pour moi. Je voulais que tous les amoureux des animaux aient une page sur laquelle ils pourraient continuer à partager leurs avis de recherche et surtout poser des questions sur toutes les thématiques liées au monde animal. »

Pendant toutes ces années, Karine a partagé d’innombrables annonces, comme la disparition du dalmatien Eliott ou l’épopée de Duchesse, lâchement abandonnée dans les bois. « Nous avons lancé des événements sur Facebook, lorsqu’il fallait opérer un animal de toute urgence et que les frais étaient élevés. Il a fallu se battre pour sauver tous ces malheureux, mais à chaque fois les donateurs ont répondu présent. »

Fortement soutenue par une vétérinaire de Cons-la-Grandville, Karine a contribué au bien-être de nombreux petits loulous. « Aline est extraordinaire. Grâce à son savoir-faire et sa générosité, nous avons pu effectuer beaucoup d’interventions et épargner d’une mort certaine beaucoup de chats et de chiens. » Mais il arrive qu’il en soit autrement. « Parfois, vous vous retrouvez face à des situations intolérables, dénonce Karine. Si j’ai vu beaucoup de choses atroces au cours de mes sauvetages, malheureusement, il m’arrive encore d’être en colère devant des actes d’une cruauté insoutenable. Le seul réconfort que l’on peut trouver, c’est de tout faire pour secourir un animal et lui permettre de trouver un foyer qui lui donnera de l’amour et où il sera bien traité ».

O POILS MAG

  • Source Le Républicain Lorrain