la cause animale et le quinquennat macron

Flash-back : le quinquennat Macron a-t-il fait avancer la cause animale ?

Animaux de compagnie, animaux sauvages, élevage intensif et chasse, équidés, la cause animale a telle évoluée au cours du quinquennat d’Emmanuel Macron. Récapitulatif de cinq années de présidence.

 

Fin janvier 2021, l’Assemblée nationale votait en première lecture une proposition de loi, quant aux conditions de vie des animaux de compagnie et des animaux sauvages. Quand n’est-il exactement ? Le quinquennat Macron est-il un quinquennat de plus, perdu pour la cause animale ?

 

Un chapitre en demi-teinte concernant les animaux de compagnie

Le délai de fourrière en France est passé de 8 à 15 jours ouvrés afin de permettre à un propriétaire de récupérer son animal détenu dans une structure appropriée. Par ailleurs, tout animal identifié sera désormais remis gracieusement sans frais à son propriétaire.

. La stérilisation obligatoire des félins, pourtant adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale à été pour le moment abandonnée, laissant place à une expérimentation sur cinq ans entre l’État et les communes à travers des conventions.

 

Finie la vente de chiens et chats en animalerie !

À compter du 1er janvier 2024, il sera interdit aux animaleries de proposer des chiens et chats à la vente. Ces dernières ne pourront donc plus présenter d’animaux en vitrine. Les entreprises concernées pourront en outre passer un partenariat avec les différentes associations ou fondations de protection des animaux pour proposer des quadrupèdes à la vente. Ces derniers devront ainsi être issus d’abandons, ou suite à une non- identification.

 

Interdiction de vendre des animaux de compagnie par Internet

Seuls les refuges et les professionnels seront autorisés de vendre des animaux par voie dématérialisée sur les différentes plateformes en ligne. Les sites devront mettre en œuvre un dispositif de contrôle prérequis concernant les offres de cession d’animaux de compagnie. Toute plateforme ne si pliant pas, pourra être sanctionnée d’une amende de 7 500 euros. Cet alinéa vise pour but d’éviter les arnaques et trafics. Belle idée, mais la mise en forme est-elle réalisable concrètement ?

De plus, toujours à compter du 1er janvier 2024 il sera strictement interdit d’expédier des animaux vertébrés par voie postale.

Par ailleurs les gardes champêtres et policiers municipaux auront le droit d’établir un procès-verbal concernant le défaut d’identification des animaux (chien et chats). En regard de cet acte, faudrait-il encore que ces derniers soient massivement équipés d’un lecteur à puce, et de plus qu’ils réussissent à attraper les félins errants…

Mandat de protection animale 

Dans le but d’anticiper le destin des animaux de compagnie en cas d’hospitalisation, de départ en maison de retraite, des propriétaires, le mandat de protection animale servira à transférer de garde de l’animal concerné vers une ou plusieurs personnes.

Sans transition, concernant le placement d’un animal au sein d’une famille d’accueil, ce dernier ne pourra avoir lieu qu’après évaluation comportementale par un spécialiste comportementaliste. Suite à cette proposition, les associations où fondations manifestent une certaine hostilité, quant au devenir des animaux qui ne pourront obtenir le précieux sésame rédigé par un réel expert et non par un vétérinaire tout simplement.

2024 au galop pour les équidés !

Une proposition de loi autorisera des intermédiaires obligés d’assumer la charge d’un cheval, suite à abandon, à le vendre.

À propos des carrousels et manèges à poneys, lors d’événements en tous genres (foires, fêtes foraines, etc.), seront interdit aussi bien dans un espace public ou privé.

. Les actes de névrectomie (action chirurgicale visant à supprimer ou limiter la douleur des pieds d’un équidé) se devront d’être notifiés dans le carnet d’identification du cheval.

Animaux sauvages : vers une interdiction graduelle

L’un des principaux sujets de discorde reste le devenir des animaux sauvages dans les cirques et delphinariums. Ce chapitre fait l’objet d’un compromis. Il est désormais interdit de présenter des animaux dans un cirque ou delphinarium d’ici à deux ans, et de les détenir d’ici à sept ans. En effet, les manèges à poneys servant à distraire le public, via un dispositif à rotation d’attache fixe, prive l’animal de toute liberté de mouvement. La secrétaire d’État à la biodiversité, Bérangère Abba promet que le gouvernement aidera les professionnels concernés, à trouver des solutions de replacement des animaux.

. La loi sur le bien-être animal vise aussi à interdire l’exhibition d’animaux dans les discothèques et fêtes privées. De plus, la présentation d’animaux sauvages à la télévision, hors zoo et élevages, sera proscrite.

. Concernant la détention de cétacés dans les delphinariums (actuellement 21 dauphins et 4 orques sur notre territoire) sera quant à elle exclut d’ici à un délai de cinq ans.

. Enfin, les élevages d’animaux pour la fourrure, sont d’ores et déjà interdits, entrainant sans délai la fermeture du dernier élevage de visons d’Amérique en France, sis en Normandie.

 

Élevage intensif, corrida et chasse, les grands absents…

Trois sujets néanmoins intéressants, qui mériteraient débat dans le but de légiférer, restent des thèmes non abordés pour l’instant.


journaliste, rédactrice en chef

 

 

 

 

 

 

Gerset Bénédicte. Journaliste. Rédactrice